L’Arcep publie une enquête sur l’empreinte carbone des opérateurs
L’Arcep, l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes, vient de publier la première édition d’une enquête qui sera renouvelée tous les ans. C’est une grande nouveauté, puisque l’objet de l’étude, baptisée « Pour un numérique soutenable », est l’empreinte carbone des opérateurs télécoms.
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Les données étudiées par l’Arcep
Pour cette étude sur l’impact environnemental des grands opérateurs (Orange, SFR, Bouygues Télécom et Free), publiée le 25 avril 2022, l’Arcep s’appuie sur plusieurs indicateurs :
- Les émissions de gaz à effet de serre
- L’énergie consommée par les différents réseaux (fibre, cuivre, etc.)
- La vente, le recyclage, la collecte et le reconditionnement des téléphones mobiles
Ces indicateurs permettront de suivre l’évolution de leur empreinte sur la planète et d’élaborer ainsi un baromètre environnemental. L’objectif de cette étude, baptisée « Pour un numérique soutenable », est d’identifier des leviers d’action pour optimiser l’impact de ces opérateurs.
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Que ressort-il de cette première édition ?
Pour les émissions de gaz à effet de serre, elles diminuent pour les principaux opérateurs et atteignent au total 362 000 tonnes équivalent Co2 en 2020. Mais attention, ces chiffres sont aussi ceux qui ont été relevés pendant la crise sanitaire. Les confinements ont eu pour effet d’accentuer la baisse. Si on considère maintenant les émissions liées à la consommation électrique, elles sont en hausse. Une augmentation que l’on peut mettre sur le compte de l’augmentation des usages et du déploiement des nouveaux réseaux mobiles.
Qu’en est-il pour les réseaux ? Cette étude montre que l’utilisation d’un réseau mobile consomme davantage qu’un réseau fixe. En outre, la fibre est quatre fois moins énergivore que le réseau cuivre (ADSL). Une raison supplémentaire de se tourner vers une box fibre.
Pour ce qui est du reconditionnement, peu mieux faire. On estime en effet qu’une part importante de l’empreinte carbone dans le secteur du numérique doit être attribuée aux terminaux. Or sur les 20 millions de mobiles vendus chaque année, le reconditionnement est encore très marginalisé. C’est là une grande piste d’amélioration, étant donné que 80% de l’empreinte de ces smartphones est lié à la fabrication.
Note : cette étude n’a rien d’un comparateur de forfait mobile ou d’opérateur. Il ne s’agit pas de classer Bouygues, Orange, SFR ou Free selon leur empreinte environnementale comme l’Arcep peut le faire pour la performance de leurs réseaux. Les données présentées sont globales et ne permettent pas d’identifier d’éventuels mauvais élèves.
Rédigé par Noemie
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